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CHINON

En remontant un peu la vallée de la Vienne, jolie rivière qui s'en vient des monts du Limousin apporter un instant ses ondes à la Touraine, au Jardin de la France si bien arrosé déjà, et tomber dans la Loire presque sous la vieille: église Candes, voici qu'a quelques lieues à peine du confluent, la ville pittoresque de Chinon élève tout à coup au-dessus d'un beau paysage boisé, au-dessus de la rivière coulant entre deux bordures de peupliers/une longue file de maisons, à silhouettes dentelées, de logis à hautes toitures effilant des dizaines de tourelles sur les pentes dune colline, et, s'allongeant par là-dessus, un immense château féodal ou plutôt trois châteaux soudés l'un autre par des ponts, une immense ruine espaçant encore à la crête des escarpements des paquets de tours à peu près entières.

Ce n'est pas que les châteaux encore complets et les ruines gothiques manquant en ce pays, les environs en ont à offrir de toutes sortes et de toutes tailles.

Le château des Réaux de l'autre côté de la Loire à peu de distance de Port-Boulet, à la bifurcation de la grande ligne, aux jolies tours de XVe siècle, revêtues de pierres cl briques en damier, les tours imposantes du château du Coudray-Montpensier à Seuilly, où se trouve aussi la Devinière peut-être lieu de naissance de maître François Rabelais, le château de Coulaines, les restes de Champigny qui fut un immense château du XVe siècle dont l'ombre offusqua le grand cardinal lorsqu'il bâtit son grand palais de Richelieu, et que le cardinal acheta pour le détruire en ne laissant que les communs et la Sainte-Chapelle, magnifique édifice de la Renaissance tout étincelant des vitraux de Robert Pinaigrier; - l'île Bouchard qui, à défaut de son château démoli, possède de belles ruines d'églises...

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