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Ce temps du séjour à Chinon fut employé en longues séances d'épreuves, en examens et interrogatoires, en prières ou en exercices militaires. Jeanne chevauchait dans les prairies de Chinon, s'escrimait de la lance et de l'épée et déjà gagnait le cœur des hommes de guerre, qui ne demandaient qu'à marcher. Les gens d'Orléans aux abois avaient, sur le bruit de la mission de la bergère lorraine parvenu jusqu'à eux, envoyé des députés pour hâter l'arrivée de ce secours du ciel ; le temps pressait; il fallut pourtant aller encore subir d'autres épreuves à Poitiers, avant d'obtenir des conseillers du roi licence de mener " batailler les gens d'armes " sous les murs d'Orléans.....

LES TOURS DU COUDRAY.
La troisième enceinte de la forteresse, c'est-à-dire le château du Coudray, est séparée du Grand Logis par un fossé de vingt mètres que franchit un grand pont de pierres établi, comme de l'autre côté, à la place d'un pont de bois. On le voit bien ce pont, et la douve profonde tapissée de velours vert, d'une fendre de côté du grand logis.
Une brèche à la place de l'ancienne porte donne entrée dans celte troisième enceinte, immédiatement au-dessus s'élève le donjon du Coudray, magnifique tour cylindrique du xiii8 siècle d'une hauteur considérable du côté extérieur.
On pénétrait dans le donjon en montant à la porte aujourd'hui béante au dernier étage, par une courtine passant au-dessus de l'entrée de la troisième enceinte et reliant le donjon à la grosse tour de Boissy ou Saint-Martin, dressée au-dessus de la ville. C'est probablement, dit M. de Cougny, dans celte salle que fut logée Jeanne d'Arc après son entrevue avec le roi et elle faisait ses dévotions dans une petite chapelle accolée au donjon, et dont il ne reste plus que des vestiges qu'une plaque indicatrice signale aux visiteurs.

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