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Cet orage regardé comme un prodige dû aux prières du saint, puis la piété et les bonnes œuvres de saint Mexme le rendirent l'objet d'une telle vénération qu'à sa mort les habitants lui dédièrent une église.

GUERRES ET USURPATIONS ENTRE FRÈRES ET PARENTS

Le castrum gallo-romain de Chinon devint par la suite forteresse mérovingienne et se transforma peu à peu sans doute. Après ces temps obscurs on le trouve aux mains de Thibault le Tricheur, comte de Blois et de Chartres, qui le rebâtit dans le courant du Xe siècle. Cent ans plus tard, ce sont les comtes d'Anjou qui possèdent le château de Thibault, conquis par Geoffroy Martel. A la mort de celui-ci, ses fils, Foulques, dit le Rechin ou le Mélancolique, et Geoffroy le Barbu, se disputèrent son héritage les armes à la main et Foulques le Rechin, deux fois vainqueur, enferma son frère dans une tour du château de Chinon où il resta enfoui pendant trente années, jusqu'à ce que le pape Urbain II, tenant un concile à Tours en 1098. vint, ému de son long malheur, forcer les portes de son cachot.

Saint MartinHENRI PLANTAGENET
Chinon vit encore, soixante ans après, d'autres frères de la même race tourner leurs armes l'un contre l'autre. Henri Plantagenet, roi d'Angleterre, duc de Normandie, y assiégeait son frère Geoffroy et lui enlevait Chinon, et avec Chinon la Touraine et l'Anjou.
Henri Planlagenet triomphant, possesseur d'immenses domaines, époux de la femme répudiée du roi de France Louis VII, Eléonore ou Aliéner de Guyenne qui lui apporta le Poitou et les vastes territoires d'Aquitaine, vécut beaucoup à Chinon dont il cherchait à favoriser le développement, où, en même temps qu'il embellissait et réparait le château, il construisit un grand pont de cinquante-cinq arches, dit le pont à Nonnain, probablement, car il y a d'autres explications, parce que le péage en avait été donné aux nonnes de Fontevraut. Pour renforcer sa forteresse, Henri Plantagenet en avant de l'entrée principale éleva une première ligne de défense, le fort Saint-Georges, vaste place d'armes défendue par des tours et séparée du château par une profonde coupure.

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